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Un  peu  d'histoire

Fête Folklorique créée en 1905 par Théodore BOTREL

 

 

Depuis 1905, la Fête des Fleurs d’Ajonc se déroule avec la même ferveur d’abord tous les deux ans, puis chaque année. Elle n’a été interrompue que par les Grandes Guerres.

A l’origine, le cortège allait chercher la Reine à son domicile. Elle prenait place sur le char tiré par deux bœufs, précédés d’un cheval, puis tout le monde prenait la direction du quai. Le couronnement avait lieu sur le char, près de l’Hôtel Terminus ( maintenant devenu  les « Mimosas »). C’est aussi en cortège que tous les participants se rendaient à l’église afin d’assister à une messe solennelle. La foule, massée sur le parvis, accompagnait le char jusque sur la place de la mairie où se déroulaient les concours de danses.

Après 1909, année où fut inauguré le monument en l’honneur d’Auguste Brizeux, près de la propriété de Théodore Botrel, le cortège allait y rendre un hommage avant de prendre le chemin de l’église. A la disparition du Barde, la Reine et ses demoiselles d’honneur, venant du quai, montaient au cimetière pour déposer une gerbe sur son tombeau. Plus tard, dans les années 80, cet hommage aux présidents disparus se faisait en comité restreint, le samedi après-midi.

Puis, le couronnement s’est effectué après la messe, sur un podium monté sur la place de la mairie et magnifiquement décoré d’ajoncs et de bruyères. La Quenouille, tout comme aujourd’hui, était remise à la nouvelle majesté et, après lecture du texte original se terminant par « Pont Aven…Voici la Reine », un lâché de pigeons clôturait la cérémonie. Ce cérémonial est demeuré le même au fil des années. Au cours de l’après-midi, après un défilé dans la ville, le cortège se rendait au Bois d’Amour, où Théodore Botrel, son épouse et leurs amis bardes, interprétaient des « gwerziou » et des « soniou » avec, en finale, une pièce écrite et jouée par Botrel. Le spectacle terminé, toute l’assemblée revenait sur la place de la mairie où les danseurs évoluaient pour le plus grand plaisir des spectateurs. La nuit tombée, une retraite aux flambeaux traversait la ville pour se rendre au port où les bateaux illuminés l’attendaient. La journée s’achevait par un feu d’artifice.

Aujourd’hui, la messe bretonne a toujours lieu le matin. Elle est traditionnellement suivie du défilé dont le char fleuri de la Reine ferme la marche des groupes et bagadou.

Après la mort de Théodore Botrel, le théâtre du Bois d’Amour a également disparu.

La création de cercles celtiques dans bien des communes bretonnes et l’amélioration de voies de communications ont donné un autre allant à la Fête. Des groupes venant de toute la Bretagne, d’autres provinces et même de l’étranger, viennent animer le défilé et maintenant, les spectacles sont dispensés sur deux podiums sonorisés. Pendant longtemps l’un était monté sur la place de la mairie et l’autre aux abords du quai, permettant ainsi aux divers groupes de se produire à deux reprises durant l’après-midi.

Depuis 2012,  une  scène est a nouveau installée sur le quai Théodore BOTREL, pour y accueillir le couronnement et les spectacles.

La Fête des Fleurs d’Ajonc est toujours restée très fidèle à ses origines. Toutefois, chaque époque lui a apporté une petite touche particulière sans en changer l’esprit.

 Cette fête,  ancêtre de toutes les fêtes folkloriques de Bretagne, demeure leur mère nourricière  et mérite le succès plébiscité d’année en année grâce à sa vivante authenticité.

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